Qu’est-ce qui vous a donné envie de vivre au Japon ?
Comme je l’explique dans les « Portraits de Tokyo », il n’y a pas de raison particulière. Ce fut d’abord une rencontre avec le pays, en 2009, puis une évidence qui s’est imposée au fil du temps. Aujourd’hui, je sais que j’ai trouvé l’endroit où je souhaite vivre.
Quelles différences voyez-vous dans votre métier de journaliste au Japon et en France ?
Il n’y a pas vraiment de différence dans l’exercice du métier en lui-même. Intrinsèquement, je procède de la même manière. Ce qui diffère est la prise de contact, le relationnel. Au Japon, il y a des étapes à franchir lorsque l’on veut par exemple, interviewer quelqu’un, rencontrer un dirigeant d’entreprises que l’on ne peut pas brûler. Il faut donc toujours garder en tête ce temps de préparation qui n’était pas toujours indispensable en France.
Quel est l’article dont vous êtes le plus fière ? Pourquoi ?
L’été 2011, quelques mois après le tsunami du Tohoku, je me suis aperçue que de nombreuses personnes que je connaissais à Tokyo avaient changé de vie d’une manière ou d’une autre : ils avaient plaqué leurs carrières, décidé de fonder une famille ou de s’investir dans l’humanitaire. L’idée de cette série de portraits parue dans Zoom Japon était de montrer à quel point ce drame avait, par ricochet, profondément heurté l’intégralité de l’archipel. L’année suivante, j’ai fais le même exercice avec des mères de famille. J’étais fière de pouvoir donner la parole à toutes ces personnes.
Comment avez-vous rencontré et choisi les personnes que vous interviewées dans votre guide ?
Ce sont essentiellement des personnes que j’ai croisées sur des reportages, dans des évènements dont j’avais gardé le contact car leurs histoires m’avaient impressionné ou ému. D’autres étaient des personnes dont j’avais entendu parler via des recommandations ou les médias japonais. Seul Masaki était un ami.
Pourquoi avoir choisi de figurer vous-même dans ce guide ?
Je n’ai pas choisi d’y figurer, c’est un exercice imposé par la collection et la maison d’édition.
A la fin de votre guide vous évoquez les jours fériés et les fêtes à Tokyo. Quelle est votre fête préférée et pourquoi ?
Le Nouvel An car il y a une ambiance particulière au Japon. C’est un moment familial, profond où l’on espère le meilleur pour l’année à venir.
Et votre plat japonais préféré ?
Il y en a tellement mais si je devais en choisir un ce serait l’Ochazuke.
Un lieu japonais que vous adorez en dehors de Tokyo ?
La région de la mer intérieure de Seto. Le climat est très agréable, on y mange bien, et j’y ai fait de belles rencontres.
La 4ème de couverture de votre guide évoque « Tokyo capitale des paradoxes » Pouvez-vous nous donner un exemple ?
Les personnes qui ne sont jamais venues à Tokyo imaginent souvent que c’est une capitale très urbaine, avec des paysages d’immeubles, beaucoup de bruits, de circulation, de stress. Alors que Tokyo est tout l’inverse. Bien sur, il y a des quartiers très animés mais ils ne résument pas la ville qui ressemble davantage à mon sens, à une succession de villages autonomes, pleins de charme et aux identités fortes.
Connaissez-vous la région du Beaujolais ? Selon vous quelle image le Beaujolais a-t-il au Japon ?
Non, je ne connais pas du tout la région du Beaujolais. Mais depuis quelques années, la fête du Beaujolais nouveau est devenue populaire à Tokyo.