A propos de son livre Ginza 37
Qui êtes-vous ?
Éditrice, auteure, traductrice et enseignante de français langue étrangère. J’ai passé avec joie et bonheur plus de la moitié de ma vie en Asie, principalement à Taïwan et au Japon.
Comment a commencé votre histoire avec le Japon ?
Quand j’étais étudiante à Taïwan, j’ai voyagé pendant 2 semaines au Japon et j’ai été éblouie par tout ce que j’ai vu, en particulier à Kyoto : non seulement les jardins, les temples et les œuvres d’art bien connues, mais aussi l’incroyable raffinement de l’environnement quotidien, de la plus modeste rue à la plus humble maison ou boutique. À Kyoto, tout est beau dans la simplicité, même un balai ou une poubelle !
En quoi GINZA est-il un quartier emblématique de Tokyo ?
C’est l’un des quartiers, voire LE quartier le plus glamour de Tokyo, son avenue principale est comparée à nos Champs-Élysées mais c’est aussi un quartier très riche en histoire, le premier à avoir reçu l’influence occidentale : les premières boulangeries, les premiers cafés, les premières boutiques de costumes occidentaux, sont apparus à Ginza à la fin du XIXe siècle. Ginza est le seul quartier japonais à avoir donné son nom à des dizaines d’autres quartiers commerçants à travers le Japon et même à l’étranger !
Combien de temps et comment avez-vous travaillé pour ce livre ?
La création, la confection et le financement du livre (vendu avant sa publication à des sponsors dans Ginza) a demandé plus d’un an. L’Atelière a travaillé étroitement avec son partenaire franco-américain basé à Los Angeles, En Ville, créateur du concept.
Ce livre raconte l’histoire de 37 rencontres.
Quelle est celle qui vous a le plus marquée et pourquoi ?
Mais toutes ! Les gens de Ginza sont de véritables personnages de roman, du patron de multinationale à la dame qui soigne les chats du quartier au petit matin, en passant par la mama san (patronne de club) ou par le rakugo-ka (conteur) ! L’histoire qui m’a peut-être le plus touchée en tant que créatrice de L’Atelière, est celle du pâtissier M. Yamaguchi (no7) qui fabrique et vend ses monaka dans son immeuble de 7 étages à Ginza et refuse de se redéployer ailleurs malgré son immense succès (tous ses gâteaux sont vendus au moins une semaine à l’avance !). Au Japon, l’ « âme artisanale » est encore bien vivante.
L’association Du mont Brouilly au mont Fuji fait don de votre ouvrage au centre culturel de Belleville. Quel message aimeriez-vous transmettre à vos futurs lecteurs du Beaujolais ?
Celui de ne pas se laisser impressionner par la distance ou par la différence culturelle et de venir découvrir ce pays qui réserve chaque jour des surprises intenses, qu’on le voie pour la première fois ou qu’on y réside depuis de nombreuses années !